Présentation roller-derby

L’historique en résumé

Le roller Derby fut créé à Chicago en 1925. C’était au départ, dans les années 1930, une course d’endurance sur piste qui se déroulait parfois sur des distances de plus de 6.000 kilomètres. Une simulation de la distance reliant Los Angeles à New York sous l’oeil des caméras. C’était un sport professionnel ouvert aux femmes mais aussi aux hommes.
Les participantes avaient tellement « la gagne » qu’elles finissaient par se bousculer les unes les autres afin de gagner la course, qui durait des heures. Leo Seltzer, le créateur de ce sport comprend alors que les gens sont plus intéressés par les bagarres et les contacts entre joueuses et décide donc d’introduire les contacts dans les règles du Roller Derby.

Le boom des années 40

Au fil des années, le Roller Derby devint un sport sérieux et très apprécié, un objet de culture populaire Anglo-Saxon. Des clubs fleurirent partout en Amérique du Nord. A la fin des années 40 ce sport-spectacle comptait 40.000 pratiquants et occupait 3 soirées par semaine à la télévision. Quelques années avant Elvis, le roller derby préfigurait le rock’n roll.
Il fait une apparition sensationnelle à Paris sous le nom de « roller catch » mais cette année là la guerre interrompit les activités sportives.
A la fin de la deuxième guerre mondiale, le roller derby refait son apparition à Paris. En 1947, le « Vel’d’Iv » (Palais des sports) présente des compétitions de « roller-catch ». Ces compétitions consistent en l’affrontement de deux équipes, les bons et les méchants. Les coups d’épaules, les croches pieds, les coups de pieds sont autorisés. Ces courses très brutales et fertiles en rebondissements, rassemblent un public enthousiaste, notamment à partir de 1949 avec le passage des « skating vanities » groupe américain (composé de plusieurs patineurs et de 70 patineuses) qui a commencé à donner depuis 1942 des représentations aux Etats Unis sous le nom des « roller folies ».

Le déclin

Le roller derby se développe donc sous une forme de catch à roller. La période d’âge d’or du roller derby durera jusqu’aux années 70.
Dés le début des années 60, ce répand l’information comme quoi le roller derby serait du théâtre et les résultats des matchs prédéterminés. Le Roller Derby en perdra de sa notoriété dans les années 70 pour tomber dans l’oubli. La bagarreuse Anne Calvello sera l’une des dernières grandes icônes du roller Derby à la fin des années 70.
Au début des années 80, le roller derby disparait complètement et laisse le souvenir d’un sport spectacle professionnel calqué sur la lutte.
La formule américaine, un cocktail détonnant : solidarité féminine, bagarres, tenues sexy, musique.
La règle officieuse : pas vu, pas pris.

Cependant un regain d’intérêt pour ce sport refait surface dans les années 2000. Le roller derby est réinventé à Austin, au Texas, à partir de 2001. L’héritage du roller derby sous forme de lutte chorégraphiée est vite abandonné au profit d’une pratique plus authentique, sous une forme plus moderne et presque essentiellement féminine. Les contacts sont réels et les règles plus cohérentes et respectées. A noter qu’il existe de nombreux règlements. Aucun document n’existant de l’époque du roller derby classique, les règles ont été réinventées d’après des souvenirs et des documents télévisuels.
Désormais le roller derby se pratique essentiellement sur piste plate et les pistes relevées sont des exceptions.

Aujourd’hui…

Cette discipline se développe et se structure rapidement et fait le bonheur des foules et des médias. Il existe 78 ligues féminines aux Etats-Unis qui font partie de la WFTDA et il y aurait près de 300 ligues non-officielles dans le monde principalement dans les pays anglophones. Les influences sont, DIY (Do It Yourself) mélangé avec une mouvance punk / troisième vague féministe. L’image des personnages qu’endossent les joueuses est fortement influencée par la moderockabilly / punk / pin-up et le monde des films d’horreur.

Les principes du jeu : un sport de contact voire, de collision

La plupart des ligues de Roller Derby suivent les règles officielles établies par la WFTDA (Women’s Flat Track Derby Association).
Il se pratique sur un terrain de forme ovale et oppose deux équipes de cinq joueuses. Une équipe se compose de 3 bloqueuses, 1 pivot et 1 attaquante. Les positions des joueuses sont distinguées par leur casque, ainsi, une bande de couleur est collée sur le casque du pivot, un casque avec deux étoiles est porté par l’attaquante (jammer) et un casque vierge de couleur spécifique est utilisé pour les bloqueuses.
Toutes les bloqueuses doivent rester dans un groupe compact (le pack) ou maximum 6 mètres devant ou derrière. Les pivots sont les bloqueuses de tête qui donnent le rythme au pack et peuvent devenir jammer (attaquantes, marqueuses) pendant le jeu.
L’attaque et la défense se jouent simultanément. Aidée par ses coéquipières, l’attaquante (jammer) de l’équipe poursuivante doit franchir le mur adverse, autant de fois qu’elle le peut dans des rounds de deux minutes (jam). On marque des points en passant les bloqueuses adverses conformément aux règles. La première attaquante (marqueuse, jammer) à passer le pack devient jammer leader et peut demander à l’arbitre d’arrêter le jeu avant la fin des deux minutes (jam, période).
Pour entraver le jammer de l’équipe adverse, les joueuses peuvent la bloquer à l’aide des parties du corps au-dessus de la mi-cuisse, à l’exclusion des avant-bras, des coudes, des mains et de la tête.
Chaque manche se compose de mi-temps de 30 minutes ou de tiers-temps de 20 minutes. À la fin de chaque période (jam), les équipes se réalignent et la période suivante commence, exactement 30 secondes plus tard.
Des pénalités sont infligées aux patineuses qui bloquent illégalement, se battent, se comportent d’une manière antisportive ou enfreignent les règles. Les sanctions possibles incluent l’envoi de joueuses dans une zone de réparation (période pendant laquelle le jeu continue et où les jammers marqueront un point sur la joueuse pénalisée à chaque passage) et l’expulsion des joueuses. Une patineuse passe au banc des pénalités pendant 1 minute immédiatement après encouru une pénalité majeure, ou après avoir accumulé 4 pénalités mineures.
Le port d’un casque, de protèges poignets, coudes, genoux et un protège-dents est obligatoire, un crash-pad n’est pas exclu. Ceci pour préserver son intégrité physique, les contacts et chutes faisant partie du jeu.

Quelques vidéos

  

Aux début du XXI ème siècle, un dérivé du roller-derby a fait son apparition aux États-Unis sous le nom de « rollerjam ». Cette activité reprend en partie le règlement du celui du Roller Derby mais là les pratiquants (hommes et femmes) sont équipés de roller en ligne. C’est un mélange de plusieurs genres de spectacles, du roller, du short track, du catch et du combat free fight. Tout ou presque est ainsi permis et comme au catch les arbitres font plus partie du spectacle qu’ils ne sont utiles.

Le profil type du ou de la pratiquante

La pratiquante de roller derby a un côté punk plus ou moins affirmé. Esprit contestataire qui ne se borne pas aux règles établies, n’accorde qu’un minimum d’importance à ce que les gens pensent mais beaucoup à ce que chacun puisse être soi-même. Elle milite dans ce sens, veut vivre en accord avec ce principe de vie.
Peu importe la morphologie, chacun aura ses capacités physiques propres. La pratique du roller derby ne se limite pas à la force et au poids, elle est aussi un exercice d’agilité, de vision du jeu, tactique, etc.
La pratiquante de roller derby a une âme de guerrière moderne. Elle est combattante non pas pour détruire ou faire mal mais parce qu’elle s’engage corps et âme dans la confrontation au sens large.
Elle souhaite exprimer ou acquérir l’esprit combattif. Pour autant, c’est une femme à part entière, de caractère, sexy de corps et quoi qu’il en soit d’esprit. On s’y forge une meilleure estime de soi.
Elle veut pratiquer une activité intense, veut se lâcher, se défouler, exprimer tant son individualité, que faire partie d’une équipe de copines solidaires. Car c’est un sport qui se pratique en groupe, jamais seul. Elle veut du fun. Prendre et échanger du plaisir, déconner, se marrer, dire et faire des conneries.
Évidemment, c’est une pratiquante de roller aguerrie qui n’a pas peur des petits bobos. Autant ne pas se mentir, le roller derby est une joute règlementée. Si les pratiquantes sont copines et solidaires en dehors du terrain, elles s’affrontent sur le terrain et là : « Let’s Kick Ass ! »

Les clubs de roller derby du Rhône

Lyon association roller derby : https://www.facebook.com/lyonassorollerderby/

Grrriottes Girrrls : https://www.facebook.com/GrrriottesGirrrls.LyonRollerDerby/?fref=ts

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